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Posté le 13 Mai, 2016 dans Principes M. Prophétique

La Médecine Prophétique Al-Tibb al-Nabawi : Principes fondamentaux

La Médecine Prophétique Al-Tibb al-Nabawi : Principes fondamentaux

 

Tout musulman accepte le fait que les deux principales sources de l’islam, le Coran et la sunna, décrivant les pratiques du Prophète صلى الله عليه وسلم , ne peuvent être dissociés.

C’est au cœur de ces deux sources que se trouvent les principes régentant chaque étape de la vie du croyant. La médecine traitant fondamentalement de l’homme, il est naturel que le Coran et la sunna consacrent une partie de leur enseignement à cette discipline.

À travers plusieurs versets, le Coran attire l’attention sur le fait que l’être humain se compose de l’âme et du corps, entraînant ainsi deux grands types de maladies : les maladies physiques (affectant le corps) et les maladies du cœur spirituel (affectant l’âme).

Les maladies du cœur apparaissent soit sous la forme de doutes ou d’ambiguïtés, soit sous la forme de désirs charnels ou de déviances. Toutes deux sont mentionnées dans le Coran. On peut citer notamment (sourate 2, verset 10) : « Ils ont dans leur cœur une maladie, et Allah laisse croître leur maladie. ».

Les maladies du corps résultent pour la plupart de l’accumulation ou de l’excès d’éléments nocifs dans le sang, l’urine, les selles et le sperme ; les flatulences, les vomissements, l’éternuement, le sommeil, la faim et la soif en sont les conséquences.

La médecine du corps se base sur trois règles :

la préservation de la santé en utilisant des remèdes adaptés ;

l’abstinence de toute chose nuisible (la diète) ;

l’évacuation de toute substance nocive.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم se soignait seul et recommandait cette pratique aux membres de sa famille et à ses compagnons touchés par la maladie.

Leurs remèdes étaient bien souvent uniques, et des ajustements permettaient d’en augmenter ou d’en réduire la force.

Les remèdes des maladies du cœur

Il existe certains remèdes qui guérissent des maladies que les plus grands médecins ne sont pas parvenus à soigner, en dépit de toute leur science et de leur expérience.

Ce sont les remèdes du cœur et de l’âme : la force du cœur (le fait d’avoir foi en Allah, et de se tourner vers Lui), la générosité, l’humilité, l’aumône, le repentir, la compassion, le pardon, l’assistance portée à toutes les créatures, l’aide donnée aux plus faibles et le soulagement de la douleur des malheureux.

Si l’esprit est aussi fort que peuvent l’être l’âme et la nature, ceux-ci s’entraident pour repousser et vaincre la maladie.

L’incitation à se soigner selon la Médecine Prophétique

Abû Hûrayra (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager d’Allah صلى الله عليه وسلم a dit : « Allah n’a pas fait descendre une maladie, sans faire descendre son remède. ». On peut en tirer deux enseignements.

 1 – La confirmation de l’existence des causes et des conséquences

« Toute maladie a son remède » : ceci désigne toutes les maladies, y compris les maladies mortelles et celles qu’aucun médecin ne peut soigner. Le Prophèteصلى الله عليه وسلم a d’une part lié la guérison à la rencontre du remède et de la maladie, et a d’autre part lié la guérison à la compatibilité de la maladie avec le remède. Cela signifie également que le remède ne doit pas dépasser la maladie dans l’intensité de son application ou la quantité prescrite, sinon il peut engendrer une autre maladie. En quantité insuffisante toutefois, le remède peut s’avérer inefficace.

Si l’on ne donne pas le remède adéquat ou si celui-ci n’est pas appliqué sur la bonne maladie, la guérison n’aura pas lieu. Si le corps n’accepte pas le remède, parce qu’il est trop faible pour le supporter ou parce que quelque chose l’empêche d’agir, la guérison n’aura pas lieu non plus, faute de rencontre entre la maladie et le remède. Mais lorsque la rencontre se produit, la guérison arrive nécessairement par la permission d’Allah, et c’est là la meilleure manière de comprendre ce hadith.

2 – La nécessité de chercher des remèdes aux maladies

« Toute maladie a son remède » : une autre interprétation de cette parole du Prophète صلى الله عليه وسلم signifie qu’il est nécessaire de chercher un remède à chaque maladie. Cela permet de fortifier la volonté tant du malade que du médecin pour obtenir la guérison. Si le malade sent qu’un remède est possible, son cœur s’attachera à cet espoir et son courage s’en trouvera accru. Une âme plus forte est ainsi plus à même de permettre de repousser puis de vaincre la maladie.

Par conséquent, en considérant qu’il n’y a aucune maladie sans remède, les traditions prophétiques encouragent la recherche médicale, de même que les nouvelles méthodes de traitement.

Maladie et alimentation : les règles à respecter

On rapporte que le Prophète صلى الله عليه وسلم a dit : « L’homme ne remplit pas de récipient pire que le ventre. Il lui suffit de quelques bouchées pour se maintenir, mais si cela est nécessaire, qu’un tiers soit pour la nourriture, un tiers pour la boisson et un tiers pour l’air. » (Sahîh At-Tirmidhî, hadith 2380).

Les degrés de l’alimentation sont au nombre de trois :

le degré du besoin ;

le degré de la suffisance ;

le degré de l’excédent.

Le Prophète صلى الله عليه وسلم nous a informés que quelques bouchées suffisent à se maintenir en forme, sans que la force chute ou diminue. Si l’on dépasse cela, il faut manger en remplissant le tiers de son ventre, et laisser l’autre tiers à l’eau et le dernier tiers à l’air. C’est ce qui est le plus utile au corps et au cœur, car si le ventre est rempli de nourriture, il n’aura plus de place pour la boisson ; et si l’on y ajoute de la boisson, il n’aura plus de place pour l’air. On s’expose ainsi à la peine et à la fatigue, comme si l’on portait un lourd fardeau. Les excès provoquent de plus la corruption du cœur et la paresse des organes, et induisent également une obéissance moindre et une tentation accrue envers les désirs qu’implique la satiété. Ainsi, trop se nourrir nuit au cœur et au corps.

Si l’homme se nourrit avec modération et mange selon ses besoins, cela lui sera bénéfique. Car c’est l’excès de matière qui est responsable de la plupart des maladies, un tel excès pouvant résulter :

de l’ingestion de nourriture avant la digestion de ce que l’on a mangé précédemment ;

du dépassement de la quantité dont le corps a besoin ;

de la consommation d’aliments peu utiles et lents à digérer ;

de l’abondance d’aliments de composition diverse.

Les différentes méthodes thérapeutiques de la Médecine Prophétique

On peut citer trois manières principales de se soigner :

les remèdes naturels ;

les remèdes spirituels ;

la combinaison de ces deux types de remèdes.

La médecine prophétique englobe des actes et des paroles qui servent à traiter tant les maladies physiques que spirituelles de façon spécifique. Il s’agit d’harmoniser l’aspect spirituel et l’aspect physique afin de garantir le bien-être de la personne.

Les remèdes naturels

Ils permettent de traiter la fièvre, l’épilepsie, la sciatique, la constipation, les démangeaisons, les céphalées (migraines), la pharyngite, les différentes maladies cardiaques, la conjonctivite et les abcès. Parmi les méthodes naturelles, on mentionnera l’usage du miel, le recours à la diète et la hijâmah (incisiothérapie).

Les remèdes spirituels

Ils contribuent à lutter contre la peine, l’angoisse, la tristesse, le mauvais œil, l’eczéma, les morsures de serpent, les piqûres de scorpion et l’insomnie.

Les autres remèdes

Il s’agit de traitements à base d’aliments tels que l’ail, le concombre sauvage, les dattes, le gingembre, la grenade, le henné, les graines de nigelle, diverses plantes aromatiques, le séné, le siwak, le spadice, la palmite, la stibine, la talbinah, le tharid, le miel et la truffe, accompagnés du recours à la prière et au jeûne.

 

Source : L’Authentique de la Médecine Prophétique, Ibn Al-Qayyim Editions TAWBAH 

 

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